Les inoubliables dialogues de flic ou voyou

Flic ou voyou (1978) de Georges Lautner

Jean-Paul Belmondo Marie Laforet Michel Galabru Michel Beaune

D'autres films dialogués par Michel Audiard...

Langlois
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
Borowitz
- J'ai courru tout le diocèse... j'ai pas trouvé d'eau bénite, alors j'ai pris d'l'essence ordinaire. Vous savez combien ça coûte ça ? Bientôt 3 balles... Remarquez, on aurait fait venir l'exorciseur... on aurait acheté des cierges... ça aurait pas couté 3 balles non plus.
Mme Langlois
- L'exorciseur ? Mais pour quoi faire monsieur Cerruti ?
Borowitz
- Pour chassez le diable, madame Langlois... Ma petite soeur vient ici. Crack ! Elle s'retrouve au ciel. Le commissaire Bertrand... Pareil. Ce pauvre Mario... Pareil. Alors, je me suis dit : "C'est l'endroit qu'est pas bon.". Même pour vous, je ne suis pas tranquille. C'est pas sain.
Langlois
- Mais, j'suis pas chez moi, j'suis qu'le gérant.
Borowitz
- Ah ! Alors j'aime mieux ça ! C'est pas un bien de famille. Mme Langlois serait née ici... j'comprendrais. J'dirais : "C'est sentimental".

Borowitz
- 43... 20... 67... C'est quoi ? Décidément, tu sais rien ! Vrai con...
Un collègue
- C'est p't'être vrai.
Borowitz
- Quoi ? Qu'il est con ?
Un collègue
- Bah... Qui sait rien.
Borowitz
- Allo ! 43 20 67 ? Vous êtes quoi au juste ? Un clandé ? Un marchand de couleur ?
Lucien (du Tivoly)
- "Le Tivoly", Monsieur Borowitz. Roulette, chemin de fer et la boule pour les cloches. Moi, j'm'appelle Lucien, je suis brun et je pèse 110 kilos.
Borowitz
- Faudra vous mettre au régime
Lucien (du Tivoly)
- Basses calories ou hydrate de carbone ?
Borowitz
- Non, j'pensais au régime pénitentiaire.

(Borowitz enlève sa veste et sort son flingue...)
Borowitz
- Si c'est pour me d'mander l'heure, il est moins dix, les gars.
Un agresseur
- Ton fric... Porte-feuille...
Un agresseur
- Tes boots... Sont chouettes, tes boots.
Un agresseur
- Donne ta veste tant qu't'y est. Chouette, ta veste. Allez grouille ! On n'a pas que toi à voir !
Un agresseur
- Qu'est-ce c'est que ça ?
Un agresseur
- Merde
Borowitz
- Eh Les gars ! Ces trucs là, on devrait jamais avoir à s'en servir. D'autant qu'on peut obtenir les choses autrement. J'en suis sûr. Tenez... En demandant : Pardon Messieurs, pourriez-vous otez vos pantalons s'il vous plait ? ... J'ai dit otez vos frocs... J'aimerais voir ce que vous portez en dessous... On dit que la soie revient à la mode.

Achille
- Y'avait un pacte, vous le savez bien !
Le principal
- Le Yalta des voyous... C'est pas mes affaires, ça, Achille.
Théo
- Et l'ordre, l'ordre dans la ville, c'est pas vos affaires non plus. Enfin, Monsieur le Principal... L'ordre.
Le principal
- Tu sais mon petit Théo que les corses plastiquent tes marseillais et tes marseillais emplafonnent éventuellement les corses... On ne peut pas vraiment appeler ça du désordre...

Le principal
- Et pour tes plastiquages, je sais bien qu'on pourrait emballer un lieutenant d'Achille...
Théo
- Ah oui, çe serait bien.
Le principal
- Chinoiser son emploi du temps... sortir des témoins d'un chapeau... Par exemple, un corse qui aurait voler ta bagnole.
Théo
- Ah oui, çe serait bien.
Le principal
- En revanche, tu m'indiquerais un nouveau clandé... quelques kilos de cames dans le placard à balais d'Achille...
Théo
- Ah oui, ah oui.
Le principal
- Mais ça, vois-tu... ce serait le début de ce qu'on appelle un compromis historique. Pas mon genre. Moi mon genre, vois-tu, c'est la loi. Pas toi ?
Théo
- Cela va sans dire, Monsieur le Principal.
Le principal
- J'en étais sûr. Crois moi, vaut mieux que chacun reste à sa place. Moi, j'attends. Toi, tu t'agites. Et le premier qui a du nouveau appelle l'autre.

- Celui qu'a des lunettes, c'est Rey. Le plus dangereux, c'est Rey. Le plus con, c'est Rey. L'autre, c'est Massart.
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